Aucun chemin n'y mène

Publié le par Manu

Aucun chemin n'y mène

Aucune voiture ne va ou je vais. Là où les insectes volent vers les quatre soleils. Là où les déserts séparent la Terre entière, les nuages et les dunes éphémères. Il n'y a pas de caractères, pas de silhouettes à suivre, juste d'épais traits sur de longs cailloux perforés, des étoiles de mers séchées par les vents, des arbres effacés par des nuages de poussières rougeoyant. On y voit que le scintillement d'eaux troubles, des phénomènes étranges et insurmontables, des mers déchainées, des merveilles emprisonnées. La nature s'est oubliée.

Là où je vais, il n'y a plus de pages, il n'y a plus de lignes à écrire, des kilomètres suspendus, feuilles de brouillard. Les mirages remplacent les souvenirs, ombres survolées, visages de toujours, suspendus au corps, tatoués à même la peau, la carte des souvenirs. Là où bien d'autres ont été, peut être un jour, les eaux me berceront, d'autres chemins plus loin encore. Existe t-il cet endroit ?

Là où je vais, je n'ai besoin de rien d'autre que de ce tatouage où l'encre se mêle aux rêves éveillés.

Publié dans Les mots, Rêve

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article