White Satin

Publié le par Manu

White Satin

Mon corps ruisselait de toute part. Comme s'il voulait extraire une chose en moi. Comme une rivière agitée, un torrent dévalant les pentes arides, le long de mes formes, de mes veines. Et ce sang qui s'agite, ces ridules soigneusement irriguées sur mon visage, comme si la vie me surpassait, telle une vague gigantesque. Mon corps changeant, sous mon sein juste là, un autre cœur qui bat. Je l'entend la nuit, quand, les lueurs du jour atteignent le plafond immaculé de la chambre. Il tente de s'extirper peut-être de ce corps meurtri. De cette vague d'intentions divergeantes. Ce boulevard des idées, comme refoulé au terme d'une longue attente. Comme la nuit me paraît longue, étouffée sous ce lit conjugual. Pourtant, mes mains l'entourent, le bercent, le convoitent. Elles l'attendent, douces et frêles, fragiles comme les jours que l'on cueille continuellement. Elles ressentent l'amour, l'abondance d'une vie qui va naître. Dans une chambre jaune, face à l'arbre sur la colline.

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